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Nos smartphones émettent en permanence un rayonnement électromagnétique (ondes électromagnétiques) et cela génère de nombreuses inquiétudes depuis des années. La prudence est de rigueur d’autant plus que nous installons de nombreuses applications pour accroître les fonctionnalités de nos téléphones.
Mais il n’y a pas que les téléphones qui sont impactés par les rayonnements et l’on peut citer également les tablettes informatiques ou les montres, les antennes relais, les lampes fluorescentes compactes, ainsi que tous les objets connectés et de mesures (GPS, fréquence cardiaque, montres sportives, mesures des performances, qualité du sommeil…).
Ces appareils partagent de plus en plus notre existence et sur des durées d’exposition plus longues car nous abusons parfois de ces produits utiles ou futiles. Les jeunes enfants sont en principe plus sensibles que les adultes aux ondes émises, il faut donc être vigilant et leur fixer des limites d’utilisation et d’exposition aux ondes.
Les ondes électromagnétiques et la réglementation
De leur côté les autorités ont mis en place une réglementation spécifique contrôlée par des organismes d’État, dans un but de prudence (principe de précaution).
Un organisme officiel est chargé du respect de ces normes c’est l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).
Parmi ses champs de compétences, l’ANSES a pour mission de réaliser l’évaluation des risques, de fournir aux autorités toutes les informations sur ces risques.
Mais aussi l’expertise et l’appui scientifique et technique nécessaire à l’élaboration des dispositions législatives et réglementaires et à la mise en œuvre des mesures de gestion des risques.
Elle assure des missions de veille, d’alerte, de vigilance et de référence. Elle définit, met en œuvre et finance des programmes de recherche scientifique et technique.
L’ANFR (Agence Nationale des fréquences qui gère l’ensemble des fréquences radioélectriques en France) s’assure aussi du respect des limites d’exposition du public aux ondes.
Elle contrôle aussi l’utilisation des fréquences et assure une bonne cohabitation de leurs usages par l’ensemble des utilisateurs de la téléphonie mobile.
Que ce soit l’ANSES ou l’ANFR des avis ont été formulés sur l’utilisation des appareils qui émettent des ondes électromagnétiques.
On peut ainsi noter la reconnaissance de l’existence d’effets biologiques sur l’activité cérébrale de notre cerveau dans les cas d’une exposition élevée aux ondes, et ce, même si les éléments de preuves sont pour l’instant limités.
Les incertitudes sur les différents effets sanitaires à long terme, sont suffisantes pour justifier certaines précautions d’usage.
Présentation du DAS et de la méthodologie
Un indicateur est utilisé pour mesurer les émissions concernant les appareils électromagnétiques, c’est le DAS ou débit d’absorption spécifique.
On mesure le taux a différents endroits sur le corps humain pour quantifier et estimer l’énergie des ondes électromagnétiques absorbée par le corps .
Une partie de l’énergie transportée par les ondes électromagnétiques est absorbée par le corps humain.
Pour quantifier cet effet, la mesure de référence est le débit d’absorption spécifique (DAS), pour toutes les ondes comprises entre 100 kHz et 10 GHz.
Le DAS s’exprime en Watt par kilogramme (W/kg). Les terminaux radioélectriques, notamment les téléphones portables, ne doivent pas dépasser des valeurs limites de DAS.
Les laboratoires qui effectuent ces mesures, utilisent tous les mêmes procédures de tests définies dans les normes harmonisées au niveau européen.
- DAS tête : il reflète l’usage du téléphone à l’oreille, en conversation vocale. La norme NF EN 50360 décrit une méthodologie de mesure, qui repose notamment sur un modèle de tête et deux positions de référence du téléphone, au contact de l’oreille, à droite et à gauche. La valeur limite du « DAS tête » est de 2 W/kg. Les fabricants doivent démontrer qu’ils respectent cette valeur limite.
- DAS tronc : il est associé aux usages où le téléphone est porté près du tronc, par exemple dans une poche de veste ou dans un sac. La norme NF EN 50566 prévoit une mesure sur plusieurs faces de l’appareil, faite à une distance qui, jusqu’en avril 2016, pouvait être librement fixée par les constructeurs entre 0 mm (téléphone au contact du corps) et 25 mm.
Cette distance a été restreinte à 5 mm maximum, compte tenu des nouveaux usages du téléphone liés aux oreillettes et à l’accès aux données. La valeur limite du « DAS tronc » est de 2 W/kg. Les fabricants doivent démontrer qu’ils respectent cette valeur limite.
- DAS membre : il correspond à l’usage du téléphone plaqué contre un membre, par exemple tenu à la main, porté dans un brassard ou dans une poche de pantalon. C’est également la norme NF EN 50566 qui décrit cette situation. La valeur limite du « DAS membre » est de 4 W/kg.
Dans le cadre de sa mission de contrôle de l’exposition du public aux ondes électromagnétiques, l’ANFR réalise des vérifications sur les téléphones portables mis sur le marché français et s’assure de la conformité de ces appareils à la réglementation.
Elle procède à des prélèvements inopinés d’appareils sur les lieux de vente. Ces téléphones font ensuite l’objet de mesures de contrôle par des laboratoires accrédités, qui permettent à l’ANFR de s’assurer que les DAS sont conformes à la réglementation européenne.
Un renforcement des exigences et de l’information : affichage du DAS
Ce sont désormais tous les appareils qui émettent un rayonnement électromagnétique devront afficher et indiquer leur débit d’absorption spécifique.
Cela concerne tous les appareils qui sont utilisés à proximité du corps humain (moins de 20cm).
À partir du 1er juillet 2020, tous les équipements radioélectriques fonctionnant à proximité du corps, comme les montres connectées et les écouteurs sans fil, devront afficher l’indice de débit d’absorption spécifique (DAS). Pour rappel, la mesure concernait seulement les smartphones jusqu’à présent.
Pour améliorer l’information du public et pour tenir compte de l’évolution des modes de consommations et de l’apparition de nouveaux appareils pouvant exposer les consommateurs aux ondes, un décret a été publié le 17 novembre au Journal Officiel (communiqué de presse du Ministère).
Ce décret étend l’obligation d’affichage du DAS à tous les équipements radioélectriques ayant vocation à être utilisés à proximité du corps humain (téléphones, tablettes, certaines montres connectées, etc.).
Cette obligation, qui entrera en vigueur le 1er juillet 2020, permettra ainsi aux consommateurs de choisir de manière éclairée leurs équipements.
Si, pour ces équipements, la règlementation impose déjà de mesurer le DAS, l’obligation d’affichage est actuellement applicable aux seuls appareils de téléphonie mobile.
Les valeurs du DAS devront figurer à proximité immédiate de l’équipement auquel elles se rapportent sur les lieux de vente, ou de distribution à titre gratuit et dans toute publicité.
Par des contrôles réguliers, les services de l’État (Agence nationale des fréquences (ANFR) et Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) en ce qui concerne l’affichage des valeurs du DAS) s’assureront du respect de cette réglementation.
Faut-il avoir peur des ondes électromagnétiques ?
Mais le souci principal provient du fait que les normes mises en place ne sont pas encore suffisantes et que l’on a pu constater des tricheries de la part de certains fabricants. Un peu à la manière du secteur automobile qui avait « triché » au niveau de la mesure de la pollution des véhicules mis en circulation à une époque.
Des émissions excessives d’ondes ont été relevés sur plusieurs références et marques de smartphones. Les normes DAS n’étaient pas respectées (mise à jour nécessaire, sanction financière, ou retrait du marché des produits si récidives).
En effet, la distance retenue pour les certifications et les contrôles est inadaptée par rapport à nos usages.
Le DAS relevé au niveau du tronc était jusqu’à présent (décision européenne) sous-évalué car on plaçait le smartphone à mesurer à 2,5cm du corps alors que dans notre poche l’appareil n’est pas si éloigné du corps.
Les dernières études sur le sujet montrent que les ondes électromagnétiques ont des effets biologiques car elles provoquent une agitation moléculaire qui conduit à une augmentation de la température et à la création de courants électriques internes.
La chaleur ainsi générée est toutefois évacuée du corps humain grâce aux processus naturels de thermorégulation.
Mais une incertitude subsiste dans les cas d’une exposition de longue durée ou très intense. Notre organisme pourrait ne pas être capable de compenser l’effet des ondes et certains scientifiques estiment qu’il pourrait y avoir un risque pour la santé.
Concernant les antennes-relais de téléphonie mobile (voir notre article sur le déploiement de la 5G), selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé.
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il existe certainement des risques de cancer générés par les appareils sans fil comme les téléphones portables, les antennes, les moniteurs pour bébés…