Sommaire et contenu :
- Le trafic aérien et maritime en temps réel
- Le trafic aérien et maritime en direct
- Les systèmes pour suivre la progression d’un avion en vol
- Des technologies qui ont leur limite
- Les bateaux de transport maritime et la navigation
- Les données issues de l’AIS pour suivre les bateaux
- Des informations et données sensibles
Le trafic aérien et maritime, un enjeu économique au niveau mondial.
Le trafic aérien et maritime en temps réel
Le suivi des routes de navigation est primordial pour l’économie d’un pays. Il existe de nombreux types de transports et logistiques : maritimes, aériens, routiers, fluvial, ferroviaires, et militaires.
Nous nous limiterons dans cet article aux routes aériennes (avions de ligne, de transport marchandises, hélicos, jet privé..) et au transport maritime (croisières, bateaux de plaisance, pèche, et transport maritime ou fluvial).
Malgré la crise du COVID 19 (confinement et isolement), les secteurs de la logistique restent essentiels et prioritaires pour approvisionner toutes les économies mondiales (médicaments, nourriture..).
En cas de crises, les services de première nécessité sont toujours opérationnels comme le montre la surveillance du transport aérien et maritime (voir illustration).
Il faut rappeler que le COVID-19 est une maladie infectieuse mortelle provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2. Cette infection est apparue le 17 novembre 2019 dans la ville de Wuhan (Chine) puis s’est propagée rapidement et massivement dans le monde entier.
C’est une pandémie pour laquelle il n’existe pas encore de traitement spécifique curatif ni de vaccin.
Le trafic aérien et maritime en direct
La logistique est vitale en cette période de pandémie mondiale pour poursuivre un approvisionnement optimal des produits de première nécessité.
Des dérogations sont accordées par les gouvernements pour assurer la fluidité des opérations de transport malgré la nécessité d’enrayer et de contenir cette épidémie (fermeture de frontières et déplacements interdits ou limités).
En période de crises ou de guerres, certains facteurs de production peuvent être bouleversés et impacter significativement les coûts de production. Il y a des impacts importants sur les coûts et donc le prix final des produits ou des services.
Les bouleversements que connaissent certains transporteurs de marchandises ou de personnes touchent principalement les facteurs de production suivants : le taux de parcours en charge, le temps de service par les conducteurs ou pilotes, le redéploiement des coûts fixes.
Les systèmes pour suivre la progression d’un avion en vol
L’aviation d’affaire, civile, de loisirs, ou militaire.
Une fois dans les airs, les avions sont traqués de plusieurs manières afin de pouvoir suivre leurs vols (sécurité). Le système le plus récent, adopté au niveau international fournit de nombreuses informations : la technologie ADS B.
Les radars dits primaires détectent et mesurent la position approximative d’avions (aéronefs) grâce à des signaux radio réfléchis. Les radars de surveillance dits secondaires reposent sur la retransmission d’informations par chaque avion recevant un signal radio.
La réponse contient des informations d’identification (le code hexadécimal OACI) ainsi que l’altitude à laquelle se situe l’appareil, mais ne fournit pas d’informations de localisation. L’emplacement peut néanmoins être établi en recoupant des transmissions recueillies à plusieurs endroits. Celles-ci sont combinées via un processus dit de multilatération (MLAT) pour estimer la position de l’avion.
La technologie ADS-B (Automatic Dependent Surveillance Broadcast) permet l’envoi automatique et périodique d’informations concernant la position GPS d’un avion, sa vitesse, son altitude et son cap vers des stations de réception situées au sol.
Avec l’ADS-B, les équipements embarqués déterminent le positionnement de l’avion via le satellite et transmettent deux fois par seconde ses coordonnés GPS, son altitude, sa vitesse et son cap, ainsi que son code d’identification.
Des technologies qui ont leur limite
En raison du nombre peu élevé de stations utilisées par les sites de suivi grand public, quand l’avion descend trop bas, il n’y a plus assez de stations réceptrices dans son viseur capables de détecter son signal et il y a alors la perte de sa position.
De plus, les avions militaires en mission utilisent un mode de transpondeur qui les rend invisibles.
Dans certaines zones d’ombres (déserts, milieux des océans, les pôles, une jungle ou des forêts immenses…) ou lorsqu’il n’y a pas de balise ou de radar disponibles, un avion peut se ne plus apparaitre sur les tableaux de contrôle des centres de surveillance du trafic aérien.
Les autorités compétentes peuvent toujours estimer l’emplacement d’un avion grâce à son plan de vol initial mais cela reste approximatif. D’autre part, certains phénomènes extérieurs peuvent influent sur la trajectoire prévue (tempête et route prévue déviée, faille technique, collision, dommages ou avaries, attentat ou tir de missile etc..).
Les routes maritimes: les bateaux de plaisance, les compagnies de croisières, de pèche, le fret, et super tankers, les militaires..
Le mode de transport maritime (le fret) intervient sur les longues distances et pour l’essentiel des matières-premières, utiles à un pays (pétrole brut, gaz, charbon, minerais, céréales, le vrac et marchandises diverses…).
Concernant les marchandises, il y a désormais l’utilisation exclusive des conteneurs maritimes. Ces caissons au format standardisé ont révolutionné le transport maritime et la chaîne d’approvisionnement (transport routier, ferroviaire, fluvial et aérien).
La filière s’est adaptée pour faire de ces caissons des unités de transport intermodales (UTI).
La marchandise, une fois chargée en conteneur ne subit plus d’autre manipulation jusqu’à sa destination finale. Ce qui est manutentionné c’est désormais le contenant et non plus le contenu (réduction des coûts et gain de temps important).
Les conteneurs peuvent être de plusieurs types (normalisés): containers dry ou secs (unité de chargement métallique et rigide, hermétique et équipée de portes), containers open top (comme le dry, mais le toit est mobile car remplacé par une bâche), containers frigorifiques (thermiquement isolé et doté d’un dispositif de maintien de la température, ils doivent être alimentés en électricité en permanence).
On peut citer aussi les conteneurs flat rack (dépourvu de parois latérales fixe et de toit) pour les objets lourds et volumineux résistants aux intempéries. Les conteneurs pallet wide (avec une largeur différente des autres conteneurs, et correspondant aux standards des palettes pour optimiser le chargement et la stabilité des palettes de marchandises)
La grande majorité des navires ou bateaux, les petites embarcations de pêche ou les péniches fluviales, sont équipés d’un système qui transmet en permanence leur position.
Les données issues de l’AIS pour suivre les bateaux
Les données de l’AIS (Automatic Identification System) servent au système d’échanges automatisés de messages entre navires par radio VHF ou par satellite qui permet aux navires et aux systèmes de surveillance de trafic (CROSS) de connaître l’identité, le statut, la position et la route des navires se situant dans la zone de navigation.
Certains phares ou bouées en sont également équipés. On peut même en équiper les hommes d’équipages pour les retrouver s’ils tombent à l’eau (balises de détresse) : l’émetteur, porté au poignet ou flottant, se met en fonction dès que l’appareil s’éloigne du navire de plus de quelques dizaines de mètres.
Pour les personnes qui sont intéressées par le sujet, il est possible d’avoir accès gratuitement à la localisation de tous les bateaux et avions du monde via des applications dédiées.
A noter qu’au bout de plusieurs heures sans bouger, un navire apparait en transparence ou disparaît sur la carte.

De nombreux pays ne divulguent pas les numéros d’immatriculation des avions et invoquent la protection de la vie privée, d’autres pays révèle les propriétaires, mais leur donne le droit d’empêcher la divulgation de cette information aux sociétés commerciales de suivi des vols.
On constate un recul de l’anonymat provoqué par l’utilisation de l’ADS-B car il est possible de contourner ou d’identifier les demandes de confidentialité.
L’ADS-B Exchange est la source la plus importante de données de vol non-filtrées au monde. La coopérative s’appuie sur une communauté mondiale de plus de 2 000 personnes qui partagent des données MLAT et ADS-B en temps réel.
Le site repose sur les signaux ADS-B et ne filtre pas les informations relatives aux aéronefs américains qui ont demandé l’anonymat auprès du gouvernement américain.
Des informations et données sensibles
Pour enquêter ou investiguer un journaliste peut par exemple observer les déplacements d’une personne connue effectuant des déplacements suspects.
Il peut également mettre en lumière les déplacements de certains représentants gouvernementaux ou bien des opérations militaires, étudier des accidents, l’utilisation d’avions de les trafics ou des opérations confidentielles…
Plusieurs pays possèdent un ou plusieurs avions spéciaux pour le transport de leur chef de l’État, chef de gouvernement ou certains membres du gouvernement. Par exemple, pour les USA c’est identifié sous l’indicatif Air Force One, en France c’est COTAM, en Israel c’est IS-45 et 46, à Monaco c’est 3A-MGA, au Royaume Uni c’est le n° 32 pourThe Royal Squadron.
Pour limiter ce pistage gênant, les pilotes qui veulent transporter leurs passagers incognito doivent s’adapter en ne respectant pas l’horaire de départ, ou en changeant les trajectoires au dernier moment. Mais il faut préciser q’un individu peut être localisé à partir d’un simple smartphone par les autorités d’un pays, c’est ce qu’on appelle communément: borner un téléphone.
- Pour les bateaux (service mondial de suivi des routes de navigation) : https://www.marinetraffic.com/
- Pour les avions (service mondial de suivi des vols) : https://www.flightradar24.com/
Ci-dessous en illustration deux graphiques qui indiquent clairement l’impact de la pandémie COVID 19 sur le trafic aerien mondial.
Ces photographies «avant/après la pandémie COVID-19» montrent les impacts, dans divers endroits du monde.
LE BILAN –>
Avec l’arrêt de la quasi-totalité des vols, le transport aérien (ou maritime) est mis en sommeil. Selon l’association internationale du transport aérien (IATA), les compagnies aériennes subissent de lourdes pertes financières. Il faudra un certain temps pour voir repartir à la normale, les déplacements d’affaires ou de loisirs.
Les différents pays ne vivent pas tous la pandémie de la même manière ni au même stade de la pandémie (cas de l’Asie).
Soit parce que les mesures politiques prises ne sont pas les mêmes d’un Etat à l’autre (cas des USA), soit parce que la géographie du pays a des incidences sur les modalités de contamination.
On prévoit des pertes de revenus de l’ordre de 14 milliards d’euros rien que pour les opérateurs.

L’estimation n’inclut pas les entreprises tierces (sous traitants), comme les cafés et les magasins, qui dépendent directement de l’activité aéroportuaire.
De plus, certains modes de vie, les pratiques culturelles ou coutumes, diffèrent beaucoup d’un pays à un autre.
Les contraintes liées à la crise sanitaire sont nombreuses : rassemblements interdits, fermetures et annulations, directives sanitaires…
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bon article
Le système d’identification automatique (AIS) est un système de suivi automatique utilisé comme outil pour accroître la sécurité et l’efficacité de la navigation ainsi que la gestion du trafic maritime.