1980-2010 LES MARCHES FINANCIERS EN DEVELOPPEMENT ET LA MONDIALISATION NUMERIQUE
C’est le début des réseaux informatiques ouverts à tous : le minitel et internet.
Dès 1980, l’installation du minitel dans les foyers des consommateurs favorise l’avènement des services à distance (télématique).
Internet au milieu des années 2000 se démocratise grâce au déploiement d’un grand nombre de services distants, jusqu’ alors inaccessibles au grand public (e-commerce, etc..).
En effet les premières offres commerciales permettent de se connecter à internet via un modem à 56 kb/s. A partir de 1999, France Telecom propose des connexions en ADSL ayant des débits nettement supérieurs et pouvant atteindre 512 Kb/s. Seul un prix d’environ 130 €/mois est dissuasif.
Quant à l’évolution du système d’information des banques et des sociétés financières, il se poursuit et il se complexifie.
En effet les années 1980 ont vu le développement en France d’une série d’instruments financiers destinés à maîtriser la gestion des risques de taux d’intérêts, de change et de cours boursiers (contrats à terme, swaps, options).
Le marché du MATIF (marché à terme international de France) est créé en 1986. Il s’agit d’un marché financier organisé qui offre une gamme d’instruments de couverture des risques aux investisseurs qui misent sur le long terme, sur le cours des actions françaises ou les matières premières.
Les marchés des titres évoluent avec la dématérialisation des titres de valeurs mobilières. La loi du 30 décembre 1981 a dématérialisé les titres et les sociétés ne peuvent plus émettre des titres-papier. La propriété des valeurs mobilières se fait par une inscription sur les comptes de la société émettrice.
A cette époque le journal Les Echos écrivait le 03/11/2004 sous le titre Actions : il y a vingt ans, la fin du papier : » […] La dématérialisation s’est déroulée sans encombre parce qu’il ne s’agissait plus que d’informatiser un système déjà existant et efficace : le compte courant de valeurs mobilières. Il n’en demeure pas moins qu’elle fut « un saut qualitatif pour la place de Paris, le premier pas des marchés français dans le nouveau monde de l’efficacité et de la rigueur, du temps réel et des télécommunications « , estiment Nathalie Chabrolles et Hervé Juvin dans leur ouvrage.
« Elle a contribué à faciliter l’informatisation des cotations et l’automatisation et la standardisation du règlement/livraison.«

Automatisation qui s’est produite au début des années 1990 avec la mise en place du système informatique Relit, grâce auquel les titres étaient livrés cinq jours après leur négociation. Délai ramené à trois jours en mars 1992. Ce système fera ensuite des « petits » (Relit +, Relit Grande Vitesse), dans une sophistication toujours croissante. Car les marchés sont devenus des « machines » complexes où interviennent de nombreux acteurs, aux intérêts imbriqués, mais qui pourtant peuvent parfois diverger. ».
C’est également l’avènement des sociétés spécialisées en gestion de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM – dont des Sociétés d’Investissement à Capital Variable, SICAV, et les Fonds Communs de Placement, FCP).
Le marché du logiciel financier s’est structuré. Les éditeurs de logiciels, permettant de gérer ces activités de gestion de portefeuille, ont développé leur offre et ont permis une croissance rapide du secteur des sociétés de gestion. Les équipes internes informatiques des établissements bancaires ont eu pour tâche d’intégrer ces logiciels.
Dans les banques de financement et d’investissement, le système d’information s’est étoffé au fur et à mesure :
- 1986 : les back-offices intègrent les marchés organisés à terme, les activités de Spécialiste en valeurs du Trésor, le titres de créances négociables. Les premiers progiciels apparaissent.
- 1990-1995 : la gestion du risque (interpréteur comptable règles du jeu de Sopra)
- 2004 : les données référentielles des titres (valeurs mobilières) et des tiers (clients contreparties, …)
Les ordinateurs individuels fonctionnant sous Windows 3.1 se déploient alors dans les banques. La suite bureautique Microsoft office fait son apparition en 1989.
De nouvelles équipes sont constituées dans les services informatiques pour gérer et organiser le support aux utilisateurs.
Les équipes informatiques de la banque se structurent et se réorganisent en conséquence :
- Par secteurs d’activités (salle de marché, back offices, comptabilité …)
- Par technologies (main frame, serveurs Unix, serveurs Windows, micro-ordinateurs …)
- Equipes matériels réseaux (routeurs, switches, firewall …)
Le 1er janvier 2002 le passage à l’euro a mobilisé des équipes importantes avec la crainte d’un possible « bug » causé par le basculement d’une monnaie à une autre. Ce projet avait été précédé par celui du passage à l’an 2000.
Les Sociétés de Service et de conseil en Systèmes d’informations (SSII) fournissent des prestations au forfait ou en régie : réalisation et maintenance d’applications, vente de logiciels métiers communément appelés progiciels (contraction de produits «professionnels logiciels»), maintenance et infogérance des installations techniques.
La multiplicité des activités bancaires entraîne également un nombre d’applications croissantes et se pose alors le problème de l’intégration dans un système existant déjà assez complexe. Les banques doivent alors se soucier de la notion d’architecture des systèmes d’information. « L’architecture d’un système peut en effet se définir comme la partie invariante de ce système, c’est-à-dire celle que l’on peut raisonnablement considérer comme fixe au cours du temps « .
De manière schématique le système bancaire comporte principalement :
- Les référentiels avec la base Tiers et autres données de référence (devises, taux, valeurs mobilières, …)
- La comptabilité
- La gestion des ressources humaines
- Les crédits
- Les titres
- Les échanges interbancaires
- Le juridique
- La conformité
- Les salles de marché
- Les systèmes de suivi des risques
- Les sites internet institutionnels et internes
- La gestion des comptes bancaire
- …
Les applications centrées sur des objectifs locaux et immédiats ont été finalisées, mais sans une véritable recherche de cohérence globale. En effet la pression subie est souvent liée à une course à l’efficacité optimum et une quête de compétitivité optimale, au détriment parfois du respect des standards.
Le nombre de progiciels installés est très importants et pour chacun ils ont dû être interfacés aux autres parties du système d’information.
La Direction des Systèmes d’information dispose d’effectifs salariés significatifs, mais le travail réalisé en sous-traitance est fréquent, aussi bien pour le développement des logiciels et applications que pour l’administration des systèmes et réseaux. Le recours aux SSII se fait via la régie ou le forfait.
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